As-tu déjà remarqué
Que lorsque tu te ballades
De nuit et sous la pluie
Un monde etrange s'ouvre à toi?
Que des milliers de petits êtres
Courent, sautent et font la fête
Là, juste devant toi?

Le soleil,
avant d'aller se coucher,
enflamme le ciel et l'horizon
de ses plus chaleureuses couleurs.

Ainsi notre coeur
garde son souvenir
face à la nuit
qui nous tend les bras.

Peut être avais-je rêvé
Je n'en sais rien
Le printemps était arrivé
Toute vie reprenait gentiment
Mais ce matin
Le bonhomme au manteau blanc était là
Avait-il oublié quelque chose
Tout autour de lui volait
On aurait dit des plumes
Belles, blanches et douces
Respirer ce froid
C'était exaltant
C'était beau, le bonheur

Le lac
ce miroir du ciel
est une poésie.

Ses reflets sont ses mots.

Ils emportent avec eux les passants
qui s'amusent à les lire
et les font vaguer paisiblement
sur les pages bleues de l'horizon.

Assis
A hauteur du sol
Les soucis sont oubliés
Face à la découverte
De simples petits cailloux
Seul l'émerveillement
Occupe alors son petit monde
Innocent, souriant, fleurissant
D'une multitude de choses à découvrir

Il fait nuit
Il n'y a personne
Juste deux vieux amis
Toi et moi

Seules les lumières de l'autre côté du rivage
Et dans le ciel
Quelques étoiles se détachent des nuages

Le silence est bercé par le murmure de l'eau
Qui vient et repart inlassablement
D'une tendresse apaisante
Tellement agréable et magnifique

Je me laisse saisir
Et m'enfuis dans la douceur de l'instant

Sortir de chez soi
Par un bel après-midi de printemps
Aller faire quelques pas
Accompagné de la nature et de ses chants

Savourer la délicieuse odeur
Qui caresse le nez délicatement
Du doux parfum des fleurs
Une plume soufflée par le vent

Observer toutes les différentes couleurs
Qui entourent le regard entièrement
Palette de mélancolie ou de bonheur
Elle varie selon l'humeur et selon le temps

S'évader dans le bleu du ciel
Aussi loin que possible, avancer infiniment
Jusqu'à trouver l'horizon de l'essentiel
La nature du ressourcement

Le regard c'est comme la parole,
sauf que les mots restent silencieux.

A l'ombre de l'éblouissement
Les arbres se dévoilent devant moi
A contre jour, comme noir sur blanc
Les oiseaux y font une halte, chantant
Un écureuil s'y ballade agilement
Se déplaçant de branche en branche
Ils apparaissent à mon regard
Comme des ombres entourées de luminosité
Silhouettes face à la clarté du ciel
Spectateurs et dégustateurs
De ce soleil chaleureux et bienfaisant

Entouré de verdure
Sous un ciel bleuté
Le soleil caresse les champs
Avec ses derniers rayons de luminosité

Il colore petit à petit l'horizon
D'un chaleureux orange, d'un doux doré
Il transforme la nature en oeuvre d'art
Avec quelques touches de clarté

Il remplit mon coeur d'émerveillement
Chaque seconde est un instant d'éternité
Je savoure chaque trait de ce firmament
Avant qu'il parte, qu'il soit couché